Uyuni ou rencontre du 3eme type

Publié le par Anahita

Uyuni...
C'est quoi c'te ville serieux? Perchee ds la pampa, au milieu de nulle part, lieu des plus touristisés...l'hallu.
Presque un kit Ikea posé la, avec son folklore tout de meme (n'oublions pas les femmes aux chapeaux ultra stylisées!! cf photos qd elles arriveront)

Tout de suite, une femme qui t'alpague, que dis-je qui te capte, qui te PENINSULE (ouh la ... nostalgie francaise excusez pour las molestias)
Tour des salars et plus encore : en 3 jours. 
L'affaire semble bonne, elle nous offre la nuit á Uyuni avt le depart pour le lendemain 10h30.

1ere nuit au pole nord. 
Quand sortir de son duvet le matin devient une corvee, vous vous dites certes "qu'est ce que je fous la?" mais surtout "mais putaiiiin je veux du chaud, des couvertures, un radiateur, ou seulement une porte sans trous et qui laisse pas passer le froid glacial !!! "
Je n'ose meme pas vous parler de la douche. Heureusement que j'avais demandé avt d'accepter l'offre s'il y avait de l'eau chaude...(il faut se mefier ici) 
La, mes chers compatriotes, oui la, vous pleurez votre mere, et sachez bien que toujours la, ds ces moments de solitude intense, vous utilisez ce que vous avez de plus precieux...VOTRE FORCE DE PERSUASION PSYCHIQUE.
C'est ainsi que successivement se sont enchainés ds mon esprit : Philippines, cocotiers, soleil, eau chaude, EAU CHAUDE ! Les moyens de survie se revelent : tu captes tres vite que qd la pression est moindre, l'eau est quasi brulante, que qd le robinet est congelé, tu utilises l'eau du barril exterieur, qui traine certes depuis qqs decennies ds cette cour mais qui a l'avantage d'avoir de l'eau liquide sous l'epaisse couche de verglas qui nageote tranquillement au dessus...

10h30 Depart pour l'autre monde.
Aux commandes de notre Toyota Land Cruiser (yeaaaaaaah) je vous prie, Monsieur Johnny bolivien (c'est son vrai prenom je vous jure), alias Schumacher de la pampa, un dingue du volant qui nous fait voler, nous pauvres touristes que nous sommes (nous sommes avec 2 australiens et 3 canadiens) a travers la taiga sudamericaine.

Salars d'Uyuni : 1ere pause. Toute vetue de blanc, Dame Nature commence deja á nous impressionner.
On constate que nous sommes une bonne dizaine de jeeps a faire le tour en meme temps, et bien sur que des touristes. On aura eu l'occasion de rencontrer ainsi 2 parisiens dont le mec...sosie de Jude Law. No comment

Puis Isla Incahuasi : ancien "caravanserail" des Incas. Le lieu le plus surprenant que j'ai vu.
Une ile en plein milieu de cette immense terrain de sel (sur lequel on roule pour y acceder) , que des cactus, une entree payante, et des rochers qu'on grimpe afin de voir l'horizon infini, magnifique.
On visite, on marche et en debile que je suis il faut que je me cogne sur un cactus. 
Apres avoir hurlé, je lui ai demandé si y avait embrouille la (grosse pensee pour toi ;) , ce a quoi il ne repondit rien.
J'ai supposé l'avoir cassé... Non mais ! on n'a pas élevé les lamas ensemble que je sache !
En Americains qui se respectent, une troupe de jeunes muchachos entament une partie de football sur le terrain blanc, torse nu, short et tongs avec bien evidemment 2°C air ambiant.
Pause dejeuner, nos amigos anglophones sont trés sympas. On ne deguste pas la chuleta de lama qu'on nous propose. Ya des choses, c'est pas pokible.
Et puis re-depart vers San Juan, notre hostal pour la nuit. 
Nous sommes á 4200m d'altitude. Mon cou, paradoxalement avec la conduite sportive de notre chauffeur, s'est amelioré mais le mal des montagnes me prend. PLus relou tu meurs..
Soiree en adaptation avec les conditions d'electricité (extinction a 22h) : partie de cartes et petit concert de jeunes bolivianos qui nous faisaient un remix de la pub Nescafé...lol

Lendemain, TODO BOM. La traversee de la Cordillere est incroyable. On se rapproche de plus en plus de la frontiere chilienne et les paysages s'enchainent aussi differents les uns que les autres.
Les volcans actifs ou pas sont merveilleux. Les lagunes rouges, vertes, bleues et blanches riches en mineraux responsables des couleurs sont tellement belles que ca en devient intolerable pour nos pauvres yeux non habitués.
Pause dejeuner a cote d'une d'elles ou on aura vu des flamands roses. 
Bien sur en japonaises que nous sommes a vouloir des photos de ouf, on traverse la lagune a pied (sur les parties dures glacées et de sel)
Et bien sur en boulet que je suis, il a fallu que je rate une partie dure pour tomber ds une vase aussi nauseabonde qu'un rat mort pourri depuis des siecles. En ayant prevu ZERO pantalon de rechange pour le tour, je vous laisse deviner l'etat actuel de ma guenille treillis.

Enfin arrivee sur Mars (selon la Nasa et selon Johnny aussi) tout est desert. Tu te demandes comment la pauvre jeep ds laquelle tu te trouves, ose venir gacher ce beau paysage. Mais en fin de compte ca en devient irreel. C'est genial.
Je ne trouvais pas deja les mots dans ma description du mont Fuji. Imaginez maintenant...
Les neiges eternelles se confondent avec le sel et se fondent avec le sable. C'est l'HALLU.

Apres cette traversee marathon d'a peu pres 5h, on decouvre les antigues laves sur lesquelles on pose en photo (bien sur) et enfin de loin, la reserve nationale. 
On y aura vu gambader des faisans, trottiner qqs lamas qui se sont UN PEU CRU EN IRAN á couper notre route a tout-va ! des vicuñas (sorte de gazelles) et enfin un renard tout chou qui avait l'air d'avoir faim. 
J'ai alors essayé d'imiter un dindon pour le leurrer et pour surtout qu'il se jette tel un HIBOU sur notre jeep.
Il faut croire que le son hybride qui est sorti de mon larynx ait eu raison de mon stratageme absolument genialissime. Il partit en courant.

3eme et ultime jour : lever a 5h. Le plus horrible. Nous etions a 4800m. Et le froid a cette hauteur, tu peux meme pas pronostiquer a combien il est, tellement tout est congelé ds ton petit corps tout frele que tu as. (petite mention speciale á Olivier que je venere chaque nuit pour son duvet fantastique!!!)
Lever si tôt, non pas pour le lever de soleil mais plutot pour voir les geysers andins. La fumee qui se degage est tres dense, et tu la vois mieux qd le soleil commence a peine a se lever.
Pour le coup, on faisait pas trop les malinou toutes les 2. J'ai pas osé m'approcher trop pres tellement j'avais peur que COMME PAR HASARD il me crache de sa lave bouillante a la gola.
On fila ensuite pour les aguas termales. 37°C en aquatique, - 10°C en atmospherique.
Le choix est vite fait pour ma teubé de petite soeur qui se prend a nouveau pour Laure Manaudou.
C'est alors qu'au moment de se baisser pour quitter ses shoes, son appareil photo tombe malencontreusement ds l'eau. Reflexe certes... humain, mais un peu bizarre (copyright G.E) elle plonge toute habillee ds l'eau. D'ou mon fou rire integral devant la brochette d'autres touristes qui nous rejoignaient.
Le pire, come vous pouvez imaginer, fut la sortie de l'eau qd tu n'as pas de serviettes et que tu es asthmatique...ET QU'IL FAIT TROP FROID.
Je lui apportais la couverture Aerolineas Argentinas qu'elle utilisa en jupe longue afin de faire secher son pantalon sur le parebrise du 4x4. Quelle honte...
Elle aura eu au moins la fierté d'avoir initié le mouvement vers l'eau. D'autres touristes se sont entierement baigné.
C'etait magique de pouvoir se baigner avec ce froid. Et cette fumee qui se degageait de ces eaux ...et le soleil qui se levait de plus en plus sur tout ca... indescriptible.

L'apres midi se resuma a rentrer de ce long voyage vers Uyuni (la ville), notre point de depart. 8h de trajet. Mais tjs agreable avec les gens avec qui on etait.
Sarah recupera son pantalon qui etait completement brulant avec ce soleil qui tapait.

Notre ultime arret fut le cimetiere du premier train bolivien qui amenait a l'epoque les mineraux vers le Chili, en vue d'une exportation future.
Donc t'as le desert, ce train tout oxydé et des rails completement cabossés. Le far west á portee de main en gros. 
Ni une ni deux, Jamila Bond (que je suis) et Zoubida Bean (que Sarah est) prennent d'assaut les epaves des wagons qui trainent. J'enchaine triple salto (que je rate) et roue simple (que je reussis) sur la locomotive principale comme dans une veritable course poursuite pdt que Zoubida charge de charbon les enormes trous qu'elle decouvre sur les toits des wagons. On prend des photos, on rigole. 
Une nouvelle jeep arrive sur les lieux. Et de cette jeep sort un australien trop mignon qu'on avait reperé durant le trajet. Et cet australien rigole bien sur a la vue de 2 folles qui se prennent pour Steve McQueen et Marlon Brando.
Et au moment ultime oú la mission semble remplie (Johnny vient de klaxonner pour qu'on rentre), Sarah cherche a passer a travers un cadre trop bas pour elle. Et lá, juste devant la gola de l'australien, son pantalon qu'elle avait reussi a secher se dechire en plein milieu de la ou il faut pas que ca se dechire.
Le gars explose de rire, suivi de tous les autres alentour. Mes abdos n'en pouvaient plus tellement je riais comme une baleine. MAIS QUEL BOULET !
Elle est coincee ds son trou et son cul a l'air, elle a l'air tellement con. Elle se degage et fait vanne comme si de rien n'etait. Moment magique... j'aurais ri pour au moins une semaine.

Ce soir, nous sommes le mardi 3 juillet, nous dormons une nuit de plus a Uyuni et demain depart pour La Paz.
J'ai deja peur pour la douche... 

PS Vous qui etes au chaud, pensez á l'hiver. Ca vous aidera peut etre. N'essayez qd meme pas les doudounes. Ca vous tuera surement.



Publié dans Bolivia

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M
Je suis over-lol, mm a distance vous me faites pleurer de rire... take care comme on dit chez nous...
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J
Ahhh l'air glacial, qu'il faut sortir du duvet et que t'as déjà la buée qui sort de ta bouche alors que t'es encore dans la tente... que de souvenirs norvégiens, qui sont bons une fois au chaud... Aller, cette fois c'est toi qui a froid, au Canada au bord du lac Ontario c'est tropical !! Continuez l'impro, c'est ce qui rend le mieux !! Besos. Julien.
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